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Historique de la marque

Extrait du site officiel de Rapido

Comme beaucoup de constructeurs de caravanes des années 60, Constant Rousseau commence par construire un modèle pour son usage personnel. Pour leurs premières vacances en 1957, Monsieur et Madame Rousseau partent en camping « sauvage » avec une tente Igloo. Un matin, Claire Rousseau éprouve la peur de sa vie : elle est réveillée par un boeuf venu renifler cette drôle de chose en toile installée dans son pré ! À la suite de cette mésaventure, Madame Rousseau refuse de dormir à même le sol.Aussi pour les vacances suivantes, Constant Rousseau imagine et fabrique une caravane pliante toile qui repose sur un châssis et qui peut servir de remorque le reste de l'année. Chaque été, il élabore un nouveau prototype plus perfectionné qu'il teste en famille durant les vacances. Dans les terrains de camping, la « caravane Rousseau » fait sensation. C'est ce qui va décider notre inventeur à breveter son idée et à la commercialiser.

Àlaportéedetous
Il veut proposer une caravane à la portée de tous, tractable par les voitures de faible puissance. Elle ne nécessite pas non plus de garage supplémentaire. Sa structure se pose simplement à la verticale contre un mur d'où un encombrement réduit (2 m de long, 1,50 m de large et 0,50 m d'épaisseur). Au retour de vacances passées en Italie au cours de l'été 1961, le nom est trouvé, s'inspirant de sa facilité de montage et donc de sa rapidité de mise en oeuvre : ce sera «RAPIDO».

Les 50 ans de RAPIDO blanc

Dans son premier prospectus, la pliante RAPIDO est présentée comme une remorque aux multiples emplois. Tout au long de l'année, elle peut servir de table, de voiture à bras, de plateau ridelle ou de remorque et même transporter un bateau. Pour les vacances, elle se transforme en caravane, sans boulons ni outils : la manivelle auto suffit à la fixer sur le châssis. D'autre part elle s'attelle à n'importe quelle voiture, sans en réduire la vitesse. D'un prix très abordable, elle loge jusqu'à six personnes grâce à ses accessoires spécialement étudiés : banquettes-lits transformables, table pliante, etc.

Brevet d'invention RAPIDOToile ou bois ? Les entourages des premières caravanes sont en toile, mais homme du bois, Constant Rousseau décide d'étudier une caravane à panneaux rigides qui se démarquera de la production existante. Il en dessine les plans à main levée sur un bloc quadrillé. Il teste lui-même la tenue de route du nouveau modèle derrière sa Dauphine sur la route d'Oisseau-le-Grand à Saint-Georges-Buttavent. En haut d'une côte, il se retrouve face à un camion laitier, pour éviter l'accident, il n'a d'autre solution que de prendre le bas-côté. Brevet d'invention RAPIDOGrâce à son sang-froid, la caravane suit sans problème à une époque où le freinage ABS n'existe pas encore sur les voitures et où il n'y a pas de frein sur la caravane ! Ce test est concluant. En 1963 les deux versions, toile ou panneaux en dur restent proposées. Il s'en vend autant de chaque : 25. Il faut sous-traiter les entoilages. Seuls des industriels sont susceptibles de les fournir mais ils exigent des quantités trop importantes pour la production du moment. Constant Rousseau croit au modèle à panneaux rigides, la décision est prise : la RAPIDO se fera tout en dur. Ainsi que le précise le brevet déposé le 2 mars 1964, la caravane pliante extensible RAPIDO a le gros avantage de développer au montage 10 fois son volume roulant. Au sol, elle fait plus quedoubler de surface, puisqu'elle passe de 3 à 7 m2. Elle est dotée d'une baie aussi ouvrante qu'on peut l'envisager : un panneau entier se soulève jusqu'à l'horizontale.


Brevet d'invention RAPIDO

Uneconcurrencesérieuse
Au début des années 60, il existe plusieurs marques de caravanes pliantes avec des parois extérieures repliables en contre-plaqué ou en polyester, parfois avec une combinaison des deux (ARABELLE, CHARLEMAGNE, EDELWEISS, MARNU). Elles font parfois partiellement appel à de la toile pour les côtés (DL) ou pour le toit (BISON, ESTÉREL). Mais seule la RAPIDO est aussi extensible et rigide. Pesant toutes moins de 500 kg en charge, elles n'apparaîtront dans les immatriculations qu'à partir de 1970 si bien que les statistiques les ignorent. On estime cependant qu'au cours de cette décennie, elles ont représenté jusqu'à 20 % des ventes.

a RAPIDO ne se contente pas de se faire toute petite sur la route ; son système de dépliage astucieux lui permet de doubler de surface à l'étape. Le modèle de base dénommé Confort passe de 2,00 x 1,52 x 0,95 m sur la route à 3,50 x 2,00 x 1,86 m à l'étape. D'un poids total autorisé en charge inférieur à 500 kg, il ne nécessite pas de carte grise et n'occasionne pas de supplément d'assurance pour sa tractrice. Sur la route, la visibilité arrière reste totale grâce à sa largeur inférieure à celle de la plupart des voitures courantes et à sa hauteur de 0,95 m qui permet de voir dans le rétroviseur intérieur. La prise au vent réduite n'entraîne, en outre, qu'une très faible surconsommation de carburant.Les 50 ans de RAPIDO blanc En 1972, la Confort existe en 2 ou 4 places mais aussi en version Luxe (façade chêne moyennant un supplément). Un second modèle fait son apparition, « l'Export ».

Plus longue que la Confort de 0,75 m, elle offre dépliée 10 m2 habitables. Les caravanes classiques de même surface étaient longues de 5 m. Dans l'Export, l'espace disponible (3,50 x 2,75 m) facilite une disposition beaucoup plus proche de celle d'une habitation. En effet l'Export comporte deux portes d'accès centrales qui délimitent un couloir. Elle offre quatre vraies pièces. La cuisine et la penderie-débarras en vis-à-vis sont séparées du séjour par une cloison rigide. Le séjour comprend un coin dînette d'un côté du couloir et un canapé de l'autre. Il se transforme en deux chambres isolées par un rideau. Le canapé est convertible soit en un lit pour deux personnes, soit en deux couchettes superposées ; et tout cela en moins de dix minutes. Par ses dimensions le troisième modèle de la gamme baptisé « Record » se situe entre la Confort et l'Export : 2,40 m de long pliée pour 8,50 m2 dépliée. La gamme dont la production annuelle maximum atteint 3 500 exemplaires en 1983 est exportée à plus de 50 %.

L'inventionduzérodéfaut
Mais l'exigence de qualité ne se démentira jamais. René Letertre, entré dans la société en 73, parti en retraite en 2005 et qui a évolué jusqu'à la fonction de directeur des ventes, en garde un souvenir indélébile. « Un jour, dit-il où était présent un concessionnaire, Monsieur Rousseau qui visitait avec lui les ateliers avait constaté un défaut sur un modèle. Je ne me souviens plus exactement du défaut tant il me semblait bénin mais je n'oublierai jamais la réaction de Monsieur Rousseau. Il a coupé le compteur pour que les machines s'arrêtent et que tout le monde constate le défaut. Puis chacun, même les couturières qui pourtant n'étaient pas concernées, a dû défiler devant la caravane pour voir de visu la faute ». Faut-il ajouter qu'après une telle démonstration, tout le monde s'applique ! Il faudra attendre plus de quinze ans pour qu'apparaisse la notion de zéro défaut mais on peut dire que Constant Rousseau l'avait inventée bien avant l'heure.

Naissance d'une gamme

Naissance d'une gammeNaissance d'une gammeNaissance d'une gamme

Naissance d'une gamme

Naissance d'une gammeNaissance d'une gamme

Naissance d'une gamme
Entre 1971 et 1976, la production passe de 700 à 1 700 unités. Le modèle Confort reste le cheval de bataille de la marque. La possibilité de relever complètement le panneau latéral, côté dînette, pour bénéficier d'une communication étroite avec la nature, n'est pas le moindre de ses avantages. Des joues de toile fournies d'origine évitent les risques de courant d'air.

Différentes options abordables complètent l'équipement : un coffre sur flèche en Duralinox pouvant recevoir un réfrigérateur portable, un piètement escamotable permettant d'utiliser le bloc cuisine à l'extérieur, une rallonge de table ou encore une roue de secours et son support. Les modèles Export puis Record complètent la gamme. La plus grande, l'Export, offre une surface habitable de 10 m2 grâce à une largeur de 2,85 m. Les années passent mais l'ingéniosité demeure.

Unsecondsite
Avec une production de 947 caravanes en 1972, les locaux de Châtillon-sur-Colmont sont bien exigus. La société compte maintenant 100 salariés. Comme tout chef d'entreprise qui a réussi, le créateur de RAPIDO est préoccupé par la transmission de ce bien familial. Catherine, sa fille aînée se destine à la pharmacie. Pierre qui n'a que 18 ans est passionné de voile et d'aviation.

Il aimerait bien devenir pilote, mais il comprend que son père voudrait qu'il intègre le plus rapidement possible l'entreprise. Justement il faut envisager l'ouverture d'un second site. Ce sera à Mayenne. Alors qu'il n'a pas encore son baccalauréat en poche, Pierre va poster lui-même la lettre d'acquisition du terrain. Ce geste touchant constitue un véritable engagement vis-à-vis de son père et de l'entreprise.

Créationdel'usinedeMayenne
Constant Rousseau fait l'acquisition d'un terrain de trois hectares route de Bretagne dans la nouvelle zone des Perroins, à la sortie de l'agglomération de Mayenne. Le permis de construire est délivré le 25 avril 1973 pour un atelier d'une surface de 3 960 m2. Le site est opérationnel deux ans plus tard, en 1975. La même année RAPIDO obtient un permis de construire pour les deux tranches suivantes. C'est la première entreprise à s'installer dans cette zone industrielle.Naissance d'une gamme Aujourd'hui, la surface globale couverte est de 12 000 m2 et offre, outre les bureaux, différents ateliers : menuiserie, fer, aluminium, ligne de collage, ligne de montage. Les nouveaux locaux sont opérationnels en 1975, alors que Pierre Rousseau s'apprête à faire son entrée dans la société en octobre 76.

Unimportantmarchéàl'export
Un carrossier suisse, qui a remarqué l'originale petite caravane française aux multiples astuces, devient le premier distributeur RAPIDO à l'étranger dès 1969. En 1971, les premiers modèles partent vers l'Allemagne, quelques années plus tard Monsieur Gandl distribuera la marque. En 1973, c'est le tour de la Belgique. L'importateur belge, Monsieur Decuyper est un professionnel du loisir spécialisé dans la tente et la caravane pliante toile, très connu dans le monde du plein air. À l'heure actuelle, ses fils, qui lui ont succédé représentent toujours la marque RAPIDO. L'année suivante, c'est le tour des Pays-Bas.
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La caravane RAPIDO, Pierre Rousseau est tombé dedans tout petit. Il n’avait que cinq ans quand il a passé ses premières vacances dans une caravane réalisée par son père ! C’était pendant l’été 1958. Aussi n’est-il pas surprenant qu’il soit entré dans l’entreprise familiale dès la fin de son service militaire. Même si l’infarctus dont fut victime son père en 1973 a sans doute précipité les choses. Après un BTS de gestion commerciale, une année à l’IGR de Rennes, Pierre Rousseau fait ses débuts dans le nouveau site de Mayenne en Octobre 76. Il s’occupe d’abord des approvisionnements et des relations avec les fournisseurs avant de s’orienter vers l’export. Il remplace alors certains points de vente. Conjointement, il travaille avec son père qui a fait un nouveau malaise cardiaque, à l’élaboration d’une caravane rigide surbaissée à toit relevable en dur, puis supervise la production où débute une nouvelle chaîne de collage.

En 1981, il aborde le marketing et la gestion. Il souhaite lancer un camping-car. La mort accidentelle de Constant Rousseau en 1985 amène Pierre au poste de PDG. Il n’a que 32 ans. Homme de produit, gestionnaire, reconnu par la profession, Pierre Rousseau est passionné de voile et d’aviation. Il est pilote IFR sur bi-moteur, il a été président du CJD de la Mayenne (Centre des Jeunes Dirigeants) et juge au tribunal de commerce pendant 6 ans. Les DCF de la Mayenne (Dirigeants et Commerciaux de France) lui ont remis le trophée du Manager de l’année 2000. Marié à Martine Borderie, le 28 juillet 1979, Pierre Rousseau est aujourd’hui père de deux enfants (Céline née en 1981 et Nicolas né en 1986).

Magazines

Naissance d'une gamme
L'importateur, Monsieur Holtkamp doit s’approvisionner auprès du revendeur belge car la société RAPIDO ne peut lui fournir les caravanes demandées ! Les années ont passé, Monsieur Holtkamp père et même ses enfants ont pris leur retraite. Un salarié de l’entreprise leur a succédé.

Unefidélitéàtouteépreuve
Toujours en 1974, Elio Maglio un italien vendeur de machines à écrire s’entiche de la RAPIDO et devient son représentant non seulement en Suisse mais également en Italie. Il sera un des meilleurs importateurs de RAPIDO avec 600 caravanes vendues pendant la saison 81/82. Son fils a pris la suite. Les premières ventes en Grande-Bretagne avec la famille Prior datent de 1976. Actuellement, il y a plusieurs points de vente dans ce pays. En 1979, une société espagnole a cherché à diffuser une mauvaise copie de la pliante RAPIDO. Pour neutraliser le copieur, RAPIDO expose à la Foire de Barcelone et choisit un importateur outre-Pyrénées, la famille Gilo. Dans les années 80, la société RAPIDO a envoyé des caravanes en pièces détachées en Grèce. Elles étaient assemblées sur place pour y être vendues.

Finalement, le catalogue sera traduit en 11 langues. Grâce à la place importante prise par l’export, RAPIDO n’a pas subi tout de suite la chute du marché de la caravane en France, commencée en 1981, après un pic des immatriculations à 89 996 unités pendant la période du 1er septembre 1979 au 30 août 1980.

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